Avec un calendrier aussi instable, il n’est pas facile de garder sa motivation intacte! Le jeune résident de l’ES Caen, Raphaël Clouaire, croit pourtant en l’avenir.
Quentin Lemoine
Publié le 8, 21 mars à 16h40
Formé à l’ES Livarot avant de rejoindre l’ES Caen (Calvados) il y a deux ans, Raphaël Clouaire (17 ans) a terminé 57e du Championnat de France Junior de Cross-Country pour lequel il a concouru. Première fois le dimanche 21 février 2021 à Saint -Quentin en Yvelines. Etudiant en géographie, il vient de rejoindre le Team EC 14, élu au Comité du Calvados, aux côtés de Vincent Rignault, Robin Chatel et Charly Lebreton, ses coéquipiers. Il suffit d’être ambitieux malgré le contexte sanitaire difficile.
La News: Raphaël, vous étiez au Grand Prix Saint-Hilaire le week-end dernier. Comment avez-vous ressenti les préoccupations des équipes professionnelles, 1er et 2ème niveau?
« Psychologiquement, c’est parfois difficile »
Raphaël Clouaire: C’était ma première course de ce niveau. De nombreux partants sont revenus des Boucles du Haut-Var alors que je n’ai concouru que dans le championnat de France. Au début, nous n’étions que quatre juniors. Je n’étais pas habitué à un rythme aussi rapide, mais c’était l’occasion de participer à des benchmarks, d’apprendre une place et de gagner de l’argent pour préparer sereinement des courses plus abordables. Étant coincé dans le peloton, l’absence du public ne m’a pas trop dérangé. Peut-être sauf quand nous étions sur la grille. Je pense que si j’étais en fuite, ne pas être encouragé par le bord de la route serait un obstacle.
Exactement dans ce contexte, quels sont vos objectifs pour cette saison? Est-il difficile de se préparer des jours entiers pour des courses qui se terminent par des annulations quelques jours avant leur départ?
R.C .: Je veux donner une bonne place à la compétition Classique des Alpes qui, si tout se passe bien, aura lieu fin mai. Le Championnat de Normandie, le Championnat de France, la Coupe de France et les éliminatoires nationaux juniors font également partie de mes objectifs. Nous préparons la saison tout au long de l’hiver. En raison de mon emprisonnement, je n’ai pu commencer que deux courses. Notre préparation a changé. Notre calendrier est préparé pour que nous atteignions notre forme maximale lorsque nous atteignons nos objectifs. Tout a changé maintenant. D’un point de vue psychologique, cela est parfois difficile. Nous nous demandons à quoi servaient nos visites sous la pluie de quatre heures.
Malgré le manque de préparation, le Championnat de France Espoirs Cross Country auquel vous avez participé le 21 février à Saint-Quentin en Yvelines a-t-il été une expérience enrichissante?
« J’espère recruter un professionnel un jour »
R.C .: Je n’ai pas été élu l’année dernière, c’était mon premier championnat de France. Je ne pouvais vraiment pas les préparer. Des sélections ont été faites parmi les coureurs qui ont participé à plusieurs courses organisées, ainsi que ceux qui souhaitaient participer. J’espérais faire mieux, mais déjà heureux de pouvoir à nouveau courir. C’est toujours une belle expérience! Dans une certaine mesure, j’ai pu me préparer pour le Grand Prix Saint-Hilaire. Avec l’annulation du maillot jeunesse, ainsi que le prix du métro américain qui devait avoir lieu ce week-end à Versailles-Satory, je devrais être la semaine prochaine au départ du Grand Prix Parigné Parish Bishop.
Comment vous entraînez-vous entre le couvre-feu, les fermetures et les protocoles de santé? Comment essayez-vous même de rester en forme?
R.C .: Les voyages de groupe étant limités en termes de nombre de participants, je voyage avec mes voisins ou amis de l’université, car si je cours seul, c’est un peu ennuyeux. Pendant le travail, j’ai beaucoup couru et marché dans des boucliers avant d’investir dans un home trainer en ligne juste avant ma reconstruction. Team EC 14 vous permet de courir en équipe. Conduire ensemble lors du stage de cohésion qui a eu lieu début février nous a permis de mieux nous connaître.
Vous êtes également étudiant à l’Université de Caen. Est-il difficile de se réconcilier avec le sport au plus haut niveau?